20h35. Après avoir commencé à un rythme effréné, je prends un instant pour souffler. Je traverse la place, longeant les restaurants, me retrouvant à l’arrière des camions sonores Rue Harley. Un agent de sécurité m’interpelle, et me fait signe de m’éloigner, me rappelant les dangers des installations
21h03. Pauline, une amie en 4ème année de droit, s’empresse de m’inviter danser.
21h37. Les effets de l’alcool commencent à se faire ressentir. Je contrôle moins mes gestes, me laisse aller à chanter à tue-tête. Au vu des quelques centaines de verres qui jonchent le sol, j’imagine que bon nombre d’entre nous commence à perdre pieds.
Malgré les efforts des agents de nettoyage, la place se dégrade d’heure en heure.
21h52. Un voisin pourtant prévenu, a été se plaindre auprès du BDE en charge de cette soirée, de la nuisance sonore occasionnée par cet événement.
22h14. Les restaurants commencent à se vider, les étudiants investissent alors l’intégralité de la place. Ce soir, j’ai enfin l’opportunité de quitter mes bouquins pour me lâcher et oublier la vie stressante d’un troisième année. Je ne me reconnais plus.
23h17. Je pars à la recherche de toilettes, un mec sans doute habitué m’indique le chemin… L’occupation étudiante, au fond de la place, profite de l’abri des platanes, là où la lumière se raréfie, pour faire leur affaire, tous accoudés aux portes des toilettes. Je fais demi-tour.
23h42. La musique par son rythme ralenti m’indique qu’il est temps de quitter la place pour aller à l’after. Les organisateurs et agents de sécurité nous invitent à rejoindre des bus qui nous amènent à la Grande Crypte. Tandis que les agents de nettoyage s’affairent à retrouver la propreté de l’espace. Les restaurants quant-à eux plient leurs terrasses.
23h55. Le bus est plein à craquer, les vitres remplies de buée. Je me retrouve entouré d’étudiants qui m’étaient auparavant inconnus. La soirée n’est pas prête de s’arrêter
Dimanche 14 décembre
13h15. Post-op. Je sors du Coma. C’était une SUPER+ soirée.
« Pré-op vendredi 12 décembre à 19h place Dauphine muni de ton bracelet nominatif, apéritif implosif et collation à foison, puis direction le bloc pour minuit à la Grande Crypte,16e. Gardez la foie,
Votre chair BDE »
23h45. Une semaine ; 4 partiels ; 3 nuits blanches ; 12 perfs de café et des cernes jusqu’aux orteils. 1ère à gauche, 2ème à droite, je pousse la porte de mon immeuble et ouvre ma boîte aux lettres.
Vendredi 12 décembre
18h45. Préparation à l’anesthésie, cuite en approche. Ligne 27 destination pont Saint Michel. Je rejoins Charles-Henry à la sortie du métro pont Neuf.
19h00. Je sors enfin du bus. Cherchant Charles Henry, j’essaie de me frayer un chemin. Je sens la foule déterminée, obnubilée par l’objectif qu’on s’était fixé : décompresser, se lâcher. Plus l’on s’approche plus la musique s’amplifie. Comme des hooligans acharnés, on débarque quai des orfèvres d’un pas décidé.
L’accessibilité est en partie réduite, sans doute réservée aux organisateurs. L’agent de sécurité nous invite à emprunter le second accès, face à la cour de Cassation. Une ultime contrainte, il nous rappelle qu’il faut respecter l’espace public.
19h20. L’odeur des stands enivre mon estomac, après 3 semaines de galère, de coquillettes au beurre et raviolis en boite froids, un énorme festin me fait de l’oeil. Les restaurants habituellement coûteux, bradent leurs menus. Deux lignées de buffets bordent la place.
19h48. Une nuée assoiffée s’engouffre en fond de place à la recherche de réconfort au comptoir. De là, une vue panoramique s’offre à nous.
électriques. Je m’exécute.
UNE NUIT DE FOLIE
ACCESSIBILITÉ
CONTRAINTE
INSTALLATION
NUISANCE
OCCUPATION
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LUMIERE
LA BLANCHE COLOMBE
AUTOPSIÉE
REPORTAGE
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PHOTOS
CLAVELLOUX Coline + GORRY Auriane + LAPORTE Alexis + NGOMA Oihana